Dans la série « je me prends pour…
même si je généralise »
« Je suis dans ma voiture et au feu, autour de cinquante autres personnes, j'attrape le cendrier plein de mégots, de papiers et plastiques puis le vide d'un air viril à l'extérieur. Le vent balade tout, j'adore ça, c'est bien sale. Bien évidement, dans mon cerveau reptilien, l'idée ne m'effleure pas : je ne vide pourtant pas chez moi, sur le sol, le contenu de ma poubelle... Ou bien si, l'idée m'effleure, mais comme je suis un véritable con, j'assume. C'est comme dans mon Scénic bleu immatriculé 94, je fanfaronne, genre pilote, Jedi, je joue au mâle, père de famille parce-que j'ai une grande voiture et un siège bébé, tout ça pour un volant entre les mains… Alors bien entendu, avec ça et puisque j'ai une femme tristement enfermée dans son concept masculin pour croire que vivre avec un type comme moi c'est normal, je me fiche un doigt dans le nez, histoire de donner du boulot à ma femme : oui, il faut dire aussi que je m'essuie sur mon blouson… Ma seconde main me permet de planter dans l'oreille avec semble t-il beaucoup d'aisance (cérumen quand tu nous tiens) ce que je crois être un petit bijoux de technologie : mon oreillette Bluetooth. J'aime m'afficher comme quelqu'un in, elle ne me quittera désormais plus de la journée, ou de la semaine, enfin j'ignore encore quand je me doucherai. »